3

Ce ne fut pas facile, mais elle le trouva. Pour la deuxième fois.

La jeune femme était accroupie derrière une avancée rocheuse de la Mer de Dunes, observant le trou creusé dans le sol. Les soleils se couchaient à l’horizon, cédant la place au froid nocturne de Tatooine.

La jeune femme s’entortilla plus étroitement dans le morceau du parasol de la barge, récupéré dans les décombres. Les vêtements légers qu’elle portait dans le palais de Jabba n’offraient guère de protection contre la baisse de température. Elle frissonna.

Elle savait que le chasseur de primes appelé Dengar avait une cachette quelque part dans les dunes, à l’écart du palais de Jabba le Hutt. Son ancien palais. Le monstre qui avait tenu ses chaînes et celles des autres danseuses était mort. Ses sbires et ses gardes du corps s’étaient tous assurés une retraite secrète dans l’étendue rocailleuse où ils pouvaient dormir quelques heures sans crainte de se faire assassiner par un de leurs collègues ou par leur patron. Il n’était pas facile de survivre à la cour de Jabba.

Elle était bien placée pour le savoir.

Pourtant, ce n’est pas moi qui suis morte… Jabba a eu ce qu’il méritait.

Sans la pénombre grandissante, elle aperçut les silhouettes qu’elle attendait.

Deux droïds médicaux roulaient sur le sable en direction de la tanière creusée dans le roc. C’étaient probablement des réfugiés du palais de Jabba comme elle. Afin de pouvoir se déplacer dans le désert, tous les droïds médicaux de la cour du Hutt avaient été équipés de roues à la place de leurs jambes trapues d’origine. Neelah les regarda approcher, puis sortit de sa cachette et descendit de l’autre côté de la dune, où les droïds ne la verraient pas arriver.

— Halte-là !

Elle surprit les droïds à l’instant où ils transmettaient le code de sécurité destiné à ouvrir la porte de l’abri souterrain.

— Ne bougez pas. Je ne vous ferai pas de mal si vous restez tranquilles.

— Êtes-vous effrayée ? demanda le plus grand des droïds, une unité de base MD5. Votre pouls est très rapide pour un humanoïde standard. (Une petite ouverture à diaphragme s’ouvrit sur le front en métal noir du droïd, prélevant un échantillon d’air.) Votre sueur contient une quantité importante d’hormones indiquant un état de grande agitation émotionnelle.

— Fermez-la.

— Avez-vous entendu ça ? demanda le MD5 à son compagnon, un modèle MD3, spécialisé en pharmacie. Elle nous ordonne de nous taire !

— Quelle impolitesse ! dit le MD3, qui rétracta ses appendices d’injection. Cela annonce souvent des difficultés…

— Parfait, fit la jeune femme. Vous ne pourrez pas dire que vous ne vous attendiez pas à ça.

Elle saisit le moniteur en forme d’antenne dépassant de la tête du plus grand droïd et le projeta contre la paroi de l’abri. Les lumières de la plaque d’affichage du droïd s’emballèrent.

Neelah le poussa vers son collègue. Les deux droïds tombèrent sur le sol en couinant.

— Et maintenant, si vous la fermiez ?

— Excellente idée, dit le MD5.

La jeune femme inspira à fond pour forcer son cœur à se calmer et ses mains à cesser de trembler. À sa connaissance — elle ne se souvenait de rien avant son arrivée au palais de Jabba —, peu d’actes violents avaient été exigés d’elle jusque-là. Le simple fait de bousculer un droïd suffisait à lui donner le vertige.

Il faudra t’y habituer, ma fille !

Elle avait compris que des choses encore plus effrayantes ne manqueraient pas d’arriver. Au moins était-elle en vie. Certaines de ses camarades de misère n’avaient pas eu autant de chance. Elle revoyait encore l’autre danseuse tomber dans le puits. Elle entendait ses hurlements, interrompus par les grognements du rancor favori du Hutt.

—- Veuillez m’excuser, Votre Altesse…

Cela l’intrigua. Personne au palais du Hutt, et encore moins Jabba, ne s’était jamais adressé à elle en termes aussi courtois.

— Vous avez besoin de soins médicaux, continua le plus grand des deux droïds. Cette blessure est très vilaine…

Un module d’examen médical en forme de main se dirigea lentement vers le visage de la jeune fille.

Elle repoussa l’appendice du MD5 avant qu’il touche la cicatrice hideuse courant le long de sa joue.

— Ça guérira.

— En laissant une marque. (Le droïd éclaira le reste de la blessure, descendant jusqu’à sa gorge.) Nous pourrions améliorer ça.

— À quoi bon ?

D’autres souvenirs lui revinrent, aussi déplaisants que ceux de la mort de la Twi’lek. Le temps passé au palais de Jabba avait suffi à la convaincre que la beauté était un attribut dangereux. Elle était assez belle pour exciter Jabba et ses courtisans préférés, mais pas suffisamment pour être protégée quand le Hutt en aurait assez de ses charmes.

— Je préfère rester comme ça, fit-elle amèrement.

— Colère, remarqua l’autre droïd. Traitement déconseillé.

— Je me souviens de vous, dit le plus grand droïd d’une voix basse et apaisante. Je vous ai vue au palais de Jabba. Vous faisiez partie des divertissements.

— Oui, dit Neelah, regardant l’entrée de la cachette pour s’assurer que personne n’approchait. Mais c’est terminé.

— Qui êtes-vous désormais ? demanda le droïd.

— Je l’ignore…

— Nom et désignation, ordonna l’autre droïd.

— On m’appelait… Jabba m’appelait Neelah.

Quelque chose lui fit froncer les sourcils. Une totale absence de souvenir lié à ce nom lui indiqua qu’il n’était pas correct.

— Oui… On m’appelait ainsi…

— Il y a des noms pires que ça, dit le grand droïd d’une voix enjouée. Regardez ! (Il montra l’affichage d’identification sur son torse métallique.) SH(1-B. La plupart des êtres pensants ne savent pas comment prononcer ça ! Mon collègue a plus de chance…

— le-XE, se présenta le petit droïd en sortant un module de distribution de pilules. Amis… Plaisir…

Ils m’influencent…, comprit Neelah.

Elle en savait assez sur les droïds médicaux — d’où tenait-elle ces connaissances ? — pour identifier les effets apaisants qu’ils induisaient chez leurs patients. Radiations anesthésiantes… Elle sentit le champ électromagnétique entrer en synchronisation avec ses neurones pour stimuler la production des endorphines calmantes…

— Arrêtez ça, grogna-t-elle. Je n’ai pas besoin de vous. Si nécessaire, je vous frapperai de nouveau !

Neelah leva un poing de petite taille, mais qui avait prouvé son efficacité.

— Comme vous le souhaitez, dit SH(1-B. Nous voulions seulement vous aider.

— Vous pouvez le faire en me disant où il est.

— Qui ?

Elle désigna l’écoutille d’accès.

— Le chasseur de primes. Celui à qui appartient cet abri.

— Dengar ? Il est retourné au palais de Jabba.

— Fournitures, dit 1e-XE. Diverses.

— Exact.

SH(1-B ouvrit une capsule de transport boulonnée sur son carénage.

— Il nous a dit de revenir ici avec ce dont nous avions besoin. Antibiotiques, accélérateurs de métabolisme, pansements au gel stérile…

— Parfait, interrompit Neelah. Dengar est resté au palais ?

— Il a dit qu’il voulait trouver une réserve de nourriture exotique appartenant à Jabba. Cela risque de lui prendre un certain temps. Le palais a été pillé par les anciens employés du Hutt.

— Trouble, dit le-XE, la partie supérieure de son dôme pivotant. Dégoût.

Neelah n’avait pas le temps de réfléchir à sa décision.

— Ouvrez, ordonna-t-elle, désignant le sas à fermeture magnétique. Je veux entrer.

— Dengar nous a dit de ne pas… (Le plus grand droïd remarqua l’expression de Neelah.) D’accord, d’accord ! J’ouvre le sas.

Il y avait derrière un tunnel descendant à quarante-cinq degrés. Neelah sentit une peur panique l’envahir quand elle entra dans l’étroit passage, les droïds sur ses talons. Le tunnel, obscur et sentant le renfermé, ressemblait à celui qu’elle avait emprunté pour quitter le palais de Jabba. Après ce qui était arrivé à son amie Oola, n’importe quel danger semblait préférable à la possibilité de devenir de la nourriture pour rancor.

Elle avait tout de même failli rencontrer sa fin avant de s’échapper. La lame de la pique d’un garde gamorréen avait causé la blessure qui la défigurait. Quand elle était partie, la lame était enfoncée dans la gorge du garde. Jabba avait souvent commis l’erreur de louer les services de brutes plus grandes qu’elles n’étaient rapides. Elle avait eu peur après, en contournant la flaque de sang pour fuir dans le désert.

Le tunnel débouchait dans une pièce faiblement éclairée.

— Où est l’autre ? Celui que vous soignez ?

— Dengar nous a dit… SH(1-B s’interrompit. Par ici.

Des armes et des modules de munitions étaient entassés dans la pièce. Des emballages de rations de campagne auto-chauffantes jonchaient le sol. Le droïd conduisit Neelah vers une alcôve latérale.

— Ce ne sont pas des conditions correctes, dit le droïd. Le patient aurait dû être transporté immédiatement dans un hôpital. Mais nous faisons de notre mieux…

Neelah s’arrête à l’entrée de la pièce et jeta un coup d’œil à l’intérieur.

— Est-il conscient ?

Une faible lumière éclairait la pièce. Un câble noir reliait une lampe utilitaire au générateur de puissance de l’autre pièce.

— Impossible avec ce que nous lui avons donné, dit SH(1-B. J’ai prescrit une solution d’obliviane à cinq pour cent prise dans les réserves d’anesthésiques de le-XE. Les blessures du patient sont particulièrement graves. Le produit est administré en continu. Voilà pourquoi nous sommes retournés au palais : nous devions en trouver davantage. Dans les cas de traumatisme aussi sévère, la douleur provoquée par les lésions risque de produire un effet de boucle sans fin qui grillerait le système nerveux central du patient s’il n’était pas endormi.

Elle entra dans l’alcôve, baissant la tête pour passer la porte. Un lit improvisé fait de polymousse fourrée dans du film d’emballage souple occupait presque tout l’espace laissé disponible par les unités de soin et l’équipement de surveillance installés par les droïds. Neelah se faufila entre les machines et s’approcha, détaillant le visage d’un homme qu’elle n’avait jamais vu.

Elle tendit la main pour le toucher, mais s’arrêta à quelques centimètres de son front.

Il a l’air bien plus mal en point que moi. La chair de l’homme était à vif, comme quand elle l’avait trouvé dans le désert. Mais une membrane transparente reliée à des tubes remplaçait désormais la peau qu’il avait perdue au contact des sucs digestifs du Sarlacc.

— Qu’est-ce que c’est ? demanda-t-elle, touchant la matière élastique qui était froide et lisse.

— Une bulle stérile nutritive, dit SH(1-B. Nous l’utilisons en principe pour les victimes de brûlures graves, dans les cas de destruction d’une partie importante de l’épiderme. Quand nous étions au service de Jabba le Hutt, nous avons vu et soigné un grand nombre de brûlures.

— Explosions, dit le-XE.

— Exactement. (SH(1-B souleva une partie de sa coque métallique : l’équivalent d’un haussement d’épaule humanoïde.) Le genre de gens qui travaillait pour Jabba était souvent victime d’explosions…

— Remplacement. Taux élevé.

— Oui. Nous ne parvenions pas toujours à les remettre sur pied. Mais le-XE est devenu très expert dans les protocoles de traitement des brûlures. Toutefois, le cas de cet individu est légèrement différent. (SH(1-B passa un détecteur sur la forme immobile.) À la connaissance de nos banques mémorielles, personne n’a jamais survécu à une ingestion, même temporaire, par un Sarlacc. Nous faisons ce que nous pouvons, avec le matériel dont nous disposons.

Neelah regarda le droïd médical.

— Vivra-t-il ?

— Difficile à dire. Un pronostic précis est impossible, tant à cause de la gravité de ses blessures que de leur nature inhabituelle. Le patient ne souffre pas seulement d’une perte d’épiderme. le-XE et moi avons déterminé qu’il a également été exposé à des toxines inconnues lors de son séjour dans le tube digestif du Sarlacc. Nous avons tenté de compenser les effets de ces substances, mais les résultats sont incertains. Si nous avions accès à d’autres rapports concernant les suites d’une rencontre entre un humanoïde et un Sarlacc, nous pourrions calculer ses chances de survie. Mais nous n’avons pas ces références. Toutefois, d’un point de vue purement personnel… (la voix de SH(1-B se fit plus grave, comme s’il confiait un secret à Neelah.) … je suis étonné que cet être soit toujours en vie. Quelque chose d’autre doit lui permettre de continuer. Un élément caché à l’intérieur de lui-même.

— De quel genre ? demanda Neelah, intriguée par les paroles du droïd.

— Je l’ignore, répondit SH(1-B. Certaines choses ne sont pas du ressort des connaissances médicales. Pas de celles que je possède, en tout cas.

La jeune femme regarda l’être allongé sur le lit. Même ainsi, son visage humain exposé à la vue et inconscient, sa présence éveillait un malaise dans son cœur.

Il existe un lien entre nous, pensa Neelah.

Une connexion invisible, mais qu’elle avait déjà sentie au palais de Jabba. Quand elle avait levé les yeux et vu cet homme dans la galerie, reconnaissable même avec son masque, elle avait senti la peur monter en elle. Pas à cause de ce dont elle se souvenait, mais de tout ce qui avait déserté sa mémoire. Si cet homme était quelque part dans son passé, il se tenait dans l’ombre, plus secret et plus effrayant que le puits d’un rancor.

Neelah se força à revenir au présent.

— Et Dengar ? Pourquoi s’occupe-t-il de lui ?

— Je l’ignore, dit SH(1-B. Il ne nous a rien dit quand il est venu nous chercher. Franchement, cela ne nous concerne pas.

— Pas important, dit le-XE.

— Nous sommes programmés pour dispenser des soins. Après la mort de Jabba le Hutt, nous avons été contents qu’on nous donne l’occasion de continuer notre tâche.

Le but de Dengar restait un mystère pour Neelah. Elle avait pris un risque en laissant le chasseur de primes inconscient dans le désert, là où Dengar le trouverait. Elle avait été horrifiée par l’étendue de ses blessures. Il lui aurait été impossible de soigner un homme dans cet état. Dans le palais de Jabba, elle en avait assez vu pour avoir remarqué l’inimitié existant entre les différents chasseurs de primes. Rivalité professionnelle, haine personnelle… Dengar aurait pu se contenter d’achever le type…

Un étrange sentiment de soulagement l’avait envahie quand elle avait vu Dengar se pencher sur le blessé pour l’examiner. Une émotion similaire s’était manifestée quand elle avait suivi les droïds médicaux jusqu’à la cachette et découvert que l’homme vivait toujours…

Elle n’avait pas le temps d’analyser ce qu’elle éprouvait.

Tu es là depuis assez longtemps, se reprocha-t-elle.

Quelles que soient les raisons de Dengar pour garder son rival en vie, il ne serait peut-être pas enclin à la clémence envers elle. Les chasseurs de primes tenaient à leurs secrets. Ils y étaient obligés. Dengar n’apprécierait sans doute pas que quelqu’un d’autre connaisse l’emplacement de sa cachette, et sache à qui il y donnait asile.

— Je pars, dit Neelah aux droïds. Continuez votre travail. Cet homme doit rester en vie. Vous avez compris ?

— Nous ferons de notre mieux. Nous avons été créés pour ça.

— Ne dites rien à mon sujet à Dengar. Ni que je suis venue.

— Il demandera peut-être si quelqu’un est venu, objecta SH(1-B. Nous sommes programmés pour dire la vérité.

— D’accord. Écoutez-moi bien ! grogna Neelah. Si vous parlez de moi à Dengar, je reviendrai, je vous démonterai et j’éparpillerai vos composants dans la Mer de Dunes. Et vous ne pourrez plus accomplir le travail pour lequel vous avez été conçus !

SH(1-B réfléchit brièvement.

— Un cas très clair d’override de notre programmation.

— Silence, intervint le-XE. Rester entiers.

— Parfait.

Neelah regarda dans la salle pour vérifier qu’elle n’avait pas laissé de traces de son passage. Alors elle remarqua quelque chose qu’elle n’avait pas encore vu : une pile de haillons, les restes des vêtements qu’elle avait trouvé plaqués sur la poitrine de l’homme par les sucs digestifs du Sarlacc. Dessus se trouvait un objet métallique, érodé par son séjour dans les tripes de l’animal, mais toujours reconnaissable.

Neelah se pencha et ramassa le casque à l’étroite visière en forme de T.

Voilà ce qu’elle avait vu dans le palais de Jabba. Le casque, évoquant un visage cruel et implacable… Le regard d’un homme aussi coupant qu’une lame.

Elle le prit à deux mains et le souleva, comme s’il avait été un crâne ou un morceau de machine cassée. Même vide, il la regarda en silence tandis que la peur se réveillait.

Boba Fett…

Le nom retentit dans son esprit, comme si quelqu’un d’autre le lui avait soufflé. Oui, c’était celui de l’homme. Elle le savait. Elle l’avait entendu murmurer par ceux qui le haïssaient et le redoutaient.

— Vous devriez partir, dit le droïd médical. Dengar reviendra dans peu de temps.

Les mains tremblantes, Neelah posa le casque sur la pile de vêtements. À l’entrée de l’alcôve, elle s’arrêta

et regarda une dernière fois la silhouette étendue sur le lit. Quelque chose comme de la pitié se mêla à la peur.

Elle se détourna et prit la direction du tunnel, où l’obscurité serait plus accueillante.

Des voix. Il avait entendu des voix, perdues quelque part de l’autre côté d’une mer de cécité.

Une zone encore fonctionnelle de son cerveau lui souffla que cela faisait partie du processus de la mort. Dans un nœud cortical logé sous le poids de la douleur et de la non-douleur brumeuse, ce qui restait de son esprit prit le dessus sur les quelques fragments de données sensorielles qui alimentaient le cadavre que son corps était devenu. On eût dit des messages venant d’un autre univers, à force de mystère.

De toutes ces voix, une seule avait appartenu à une femme. Mais ce n’était pas la même qu’avant, celle de « Manaroo ». Il gisait encore sur le sable du désert, craché par le Sarlacc, quand il avait entendu cette voix.

Cela faisait partie du passé. Le présent, c’était une autre voix de femme. Celle qui le tourmentait, qui faisait naître des souvenirs dans le sommeil qui le conduisait à la mort…

Il avait essayé d’ouvrir les paupières. Elles étaient engluées dans une substance souple adhérant à son visage. Dans son état de faiblesse, la membrane l’immobilisait aussi efficacement que le bloc de carbonite dans lequel il avait livré Solo à Jabba le Hutt. Il était tout de même parvenu à soulever les paupières d’une fraction de centimètre, assez pour apercevoir une image floue de la femme. Dans le palais de Jabba, une simple danseuse… Il savait pourtant qu’elle était plus que ça. Beaucoup plus. Jabba l’appelait… Neelah. Oui. Mais ce n’était pas son vrai nom. Son vrai nom était…

Des fragments de souvenirs se frôlèrent puis dérivèrent loin les uns des autres. Épuisé par l’effort pourtant minime d’avoir entrouvert les yeux, il se sentit replonger dans l’obscurité pesante qui l’entourait.

Puis il rêva sans dormir. Il mourut et resta pourtant en vie.

Et il se souvint.

L'armure Mandalorien
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